Véritable quartier de maisons ouvrières, celles-ci bénéficient de tout le confort élémentaire. Maison et jardin leur appartiennent, et le confort, nous l’avons vu, est minimum. Le sol, truffé de galeries, s’affaisse. L'épouse qui consacre ses journées à ses enfants et à son foyer insiste sur l'absence d'aire de jeu. Pendant ce temps, les enfants jouaient dans les rues étroites pendant que les mères, causaient sur les trottoirs. Le reportage est tourné au cours des dernières années d'activité de la mine, au moment où le choc pétrolier incitait à une reprise ponctuelle de la production. », En images, la diversité de l’habitat français, Les chalets du Queyras, un univers sous le même toit, Les bastides provençales, l’art de vivre au soleil, Les chartreuses d’Aquitaine, en communion avec la nature, Des corons aux Camus, les visages de l’habitat minier, Des villas au bord de mer pour « voir et être vus », © 2020 - Bayard Presse - Tous droits réservés - @la-croix.com est un site de la Croix Network, JEAN-CLAUDE RASPIENGEAS, au Pas-de-Calais, Fin de l’enquête sur l’assassinat du père Hamel, Dépenser vite et fort : un budget 2021 de relance et de déficits, Procès des attentats de janvier 2015 : « L’énorme regret » d’un chef du renseignement, Canicule : le rafraîchissement arrive enfin par le nord-ouest, Cynthia Fleury : « Ne pas soutenir le soin, c’est ruiner la solidarité », Courances, un « jardin d’eau » sans cesse réinventé, Transition au Mali, les militaires gardent la main, États-Unis, 20 morts dans une fusillade à caractère vraisemblablement raciste au Texas, L'enquête russe revient empoisonner Donald Trump au Congrès, Pierre Rosenberg fait don de sa collection au futur musée du Grand Siècle, Accusations d’antisémitisme : Stéphane Bern défend l’écrivain Pierre Loti, En Guinée, l’archevêque de Conakry dénonce l’expropriation abusive des domaines de l’Église, Olivier Giroud : « Jésus est avec moi sur le terrain », Instrument de travail pour le Synode 2019 sur l’Amazonie, La cité de la Clochette et Notre-Dame-des-Mineurs.
Chaque compagnie affirme sa puissance par l’architecture de sa cité. Les corons étaient installés à proximité des mines où les mineurs partaient y travailler.
Chaque coron regroupe une dizaine de logements et des équipement collectifs pour trente familles : une pompe à bras et un four à pain. Les corons, les briques rouges, la mine … Tout un patrimoine que la ville de Wallers-Arenberg a décidé de rénover totalement en 2001. L'attachement du mineur à sa maison, le désir d'être chez soi, sont encouragés par le statut du mineur du 14 juin 1946 qui reconnaît aux actifs en charge de famille, pensionnés et retraités le droit au logement gratuit ou à une indemnité assurés par les Houillères (article 23). Dans cet univers, le partage des tâches et des jeux entre les garçons et les filles est rigoureux. Moi je trouve ça normal, parce qu’il n’y a que la rue pour jouer, alors je trouve que pour les enfants, c’est pas un lieu pour les grandes vacances. Ils vivent dans un espace réduit avec 7 enfants, cependant ils ne souhaiteraient pas être logés dans un HLM malgré le confort restreint. Et les enfants, comment vous faites alors ?
C'est la corvée d'eau. L'inconfort de l'habitat des mineurs, la vétusté de l'arrière des maisons, le muret est visiblement branlant et fait de bric et de broc, les jardins potagers ne sont pas entretenus, tout donne l'impression d'un abandon dont les enfants sont les premières victimes. C’est difficile de trouver un logement dans les corons ici ? Que l’on songe un instant à cet afflux soudain de population. Non,non, ça ne m’intéresse pas, ça ne m’a jamais intéressée. L’idée a germé pour la commune lors de la fermeture du site minier afin d’en sauvegarder son patrimoine historique. Les Houillères, propriétaires des terrains et de l'ensemble des corons dans lesquels elles logent les mineurs depuis plus d'un siècle, sont responsables de cet abandon. Sous l'impulsion du maire de la commune de Drocourt, Monsieur André Pouly (maire de 1965 à 1995), se créée la Société anonyme d'économie mixte de Drocourt (SAEMD) dont ce dernier fut également président. Le football anime la rue, les femmes sont sur le pas de leur porte et semblent attendre, elles sont sans doute intriguées par les caméras, quelques voitures sont garées. Archiviste au Centre historique minier du Nord-Pas-de-Calais, à Lewarde, Virginie Debrabant tient à préciser : « Les corons ne représentent qu’un court moment, de 1825 à 1890. Le style de la Compagnie des mines d’Aniche se caractérise par des corps de bâtiments à double ou triple pignon, des jeux de briques rouges et blanches, parfois vernissées bleues, des toitures alternant pans brisés, lucarnes pignons centrés et des pans surélevés, des fenêtres et des portes reconnaissables à leurs linteaux en arcs simples, brisés ou de plein cintre. Peu à peu, les compagnies commencent à faire des efforts pour améliorer la vie de leurs ouvriers dans le but de retenir la main-d’œuvre, abondamment sollicitée, et de couper court aux revendications sociales. Des jardins individuels permettent de cultiver un maigre lopin de terre, d’y installer clapiers, poulaillers, pigeonniers et petits ateliers, afin que « la classe laborieuse » s’adonne à des « loisirs hygiéniques », au lieu d’aller se perdre dans des assommoirs où pourraient fermenter des germes de révolte. On y naît, on y vit, on y meurt. Jardiner après la mine, cela détend...vers 1955. 8 octobre 2018 admin Commentaires 10 commentaires. Le confort de la maison est minimal. C’est ça qui nous manquerait, une salle de bains, pour les enfants, pour tout le monde, c’est ça qui nous faudrait. Depuis le 30 juin 2012, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est classé au patrimoine mondial de l’Unesco, au titre de « Paysage culturel évolutif ». Exploitant les veines de charbon, le capitalisme industriel cherchait à attirer et retenir une main-d’œuvre corvéable. Comme il y a un terrain derrière qui est non utilisé, on pourrait construire un petit jeu pour les enfants pour les grandes vacances. En 1946, les houillères sont nationalisées. L'absence d'aire de jeu pour les enfants les contraint à jouer dans la rue ou à l'arrière des maisons, au milieu du linge qui sèche. Le fonctionnement de la SAEMD est aujourd'hui (2013) encore en activité. : Conditions de vie dans un coron de Drocourt. Les différences entre compagnies en matière de logement sont considérables suivant les périodes et l'habitat minier reste d'une grande variété. L’attribution de logements fut un élément de cette stratégie. Pour une nuit, un week-end ou même une semaine … L’occasion de vivre au cœur des mines ! Avec leurs sept enfants, les Agneret qui n'ont pas quarante ans ne font pas exception, la fécondité des familles de mineurs est bien plus élevée que la moyenne.
Moi ça ne me gène pas, j'pourrais pas de les savoir dans la maison, alors pour un gosse c'est pas une vie. En 1870, les compagnies délaissent les corons, exigus, insalubres, pour un nouveau type de construction, dessiné par les ingénieurs : les cités pavillonnaires. Dans l’urgence, des baraquements sont installés, anciens camps de prisonniers de guerre, récupérés dans les cantonnements britanniques, chalets en bois venus d’outre-Rhin au titre des dommages de guerre. Le bal du samedi soir.