crise agroalimentaire

D’autant plus qu’il se dit que Lactalis se serait dès le mois de décembre rapproché de familles en vue de leur proposer une indemnisation.

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La réduction du nombre de bactéries suivant une loi logarithmique et non soustractive, le nettoyage des zones à l’origine de la contamination devra être extrêmement poussé. Adeline Haverland Lactalis. Les diagnostics ont été très rapidement établis, qui ont conduit à une cause première commune : les laits infantiles produits dans l’usine de Craon, en Mayenne, appartenant à Lactalis, troisième groupe laitier mondial, étaient contaminés par une bactérie du genre salmonelle.

Pendant ce temps, le gouvernement et les représentants de la branche agroalimentaire soulignent qu’il n’y a aucune pénurie de denrées – ce qu’on peut constater tous les jours en allant faire ses courses. Ce n’est cependant pas le cas de tout le monde : certains transporteurs tentent de faire monter leurs prix en invoquant notamment les risques encourus par leurs employés. Dans la grande distribution, les rappels de produit sont quasi quotidiens mais le consommateur ne les voit pas forcément. En 2019, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros et comptait 410 salariés, 8 entrepôts et 120 camions. En France, au 8 décembre, 35 bébés ont été victimes de diarrhées et de vomissements, 18 d’entre eux ayant dû être hospitalisés. Les mêmes accusations se retrouvent dans les propos d’Agnès Buzyn : “Je crains que nous trouvions des choses étonnantes chez Lactalis”.

« Nous agissons immédiatement sans même attendre les résultats des investigations menées chez le fournisseur », indique le géant laitier en assurant que « tous les contrôles sont conformes ». Lactalis précise donc que le retrait des produits Picot AR intervient « par principe de précaution maximum et à titre préventif », « à la suite du rappel de plusieurs formules infantiles d’un concurrent fabriquées en Espagne chez un fournisseur extérieur ». Selon l’hebdomadaire Marianne, la missive évoque aussi des « bidouillages » . Leclerc a annoncé en premier cette bévue, mais ce groupe n’est pas le seul à avoir commercialisé des produits infantiles Lactalis potentiellement contaminés, la liste s’est par la suite considérablement allongée : Carrefour, Système U, Auchan, Intermarché et Casino. Rarement crise n’aura cependant eu de résonance aussi forte et conduit à la vindicte simultanée d’un industriel de l’agroalimentaire, de grandes enseignes de la distribution et de l’État, au point d’en arriver à parler de crise systémique. Les exportations sont en partie bloquées, on manque de main-d’œuvre et les restaurants n’achètent plus. Le 14 février 2019, c’est l’hebdomadaire Marianne qui publie un article citant un document de la répression des fraudes qu’il a pu se procurer. Mais la crise du coronavirus a été un défi de trop.

Enfin, il ne saurait être question de multiplier à l’envi  les effectifs de contrôle de la DGCCRF, n’en déplaise à ses agents. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Les syndicats de la DGCCRF plaident, une fois encore, le manque d’effectifs….

En complément d’excuses renouvelées en conformité avec les bonnes pratiques de communication de crise dans l’ère du temps, le président de Lactalis, Emmanuel Besnier, a fini par s’exprimer, avec gravité et responsabilité, après la médiocre prestation de son directeur de la communication, Michel Nalet,  livré en pâture aux médias lors de la première conférence de presse.

ont aussi été défaillants.

Soit les salariés sont en congé maladie, soit ils restent chez eux pour garder leurs enfants (ce qui est actuellement autorisé), soit ils usent de leur droit de retrait, c’est-à-dire ne vont pas travailler si l’employeur n’assure pas les conditions sanitaires requises. Elles sont 70 % à faire état d’une hausse des prix en raison de difficultés de logistique et de transport. L'industrie agroalimentaire absorbe actuellement des hausses de coûts générées par la crise sanitaire, au prix d'une dégradation de sa rentabilité, prévenant que le "pouvoir d'achat" des Français sera inévitablement touché à terme, selon le syndicat des industries de l'alimentaire (Ania). Dans une interview au Journal du Dimanche, publiée le 14 janvier 2018, Emmanuel Besnier, Président de Lactalis, déclare que le groupe n’avait pas d’informations sur de possibles contaminations avant le 1er décembre, et qu’il y a eu deux alertes en 2017, en août et en novembre, la bactérie ayant été détectée sur un balai et sur un carrelage autour de la tour de déshydratation n°1, sans qu’il y ait à ce stade nécessité d’alerter, la bactérie n’affectant pas le produit. En fait, presque toutes les enseignes de la grande distribution sont concernées et ont volens nolens été contraintes de le reconnaître. Altaïr Conseil en collaboration avec Jean Lavie, ingénieur agroalimentaire. Le chiffre d’affaires des supermarchés augmente parce que les gens ne vont plus au restaurant. Comment bien gérer une crise agroalimentaire.