), Drancy-Auschwitz 1942-1944 - Juifs de Belgique, déportés via la France, VUB-Press / Kazerne Dossin, Bruxelles/Malines, 2015, 339 p. Voir également la bibliographie générale. Les abattoirs casher d'Anvers et ses boulangeries juives exportaient de la viande et des matzots aux communautés juives de l'Europe[96]. Il regroupe quinze des dix-sept communautés juives de Belgique dont il contrôle la gestion. La plaque commémorative de la synagogue israélite de Bruxelles comporte en outre quelques noms aux consonances nord-africaines ou levantines[84] car des Juifs d’Algérie et de Turquie se sont installés à Bruxelles au tournant du siècle, les premiers fuyant les retombées de l’affaire Dreyfus tandis que les seconds semblent avoir été attirés par les opportunités économiques qu’offre la Belgique[85]. De riches familles, s'installent comme la famille Pinto[29], ou bien la famille Mendès, qui ouvre en outre ses bureaux commerciaux à Bruxelles, mais joue aussi le rôle de créditrice de différentes royautés[30]. En politique, Jean Gol, est le premier juif à devenir vice-Premier ministre, et Jacques Brotchi, neurochirurgien de renom à devenir président du Sénat belge. La synagogue de Bruxelles aurait elle-même été convertie en un sanctuaire dédié au « Très Saint Sacrement »[19],[20]. The Museum's commemoration ceremony, including remarks by the German The Belgian Ministry of Public Health, War Victims Administration (Square de l'Aviation 31, Brussels 1070, Belgium, Attn. Face à la crise économique d'après guerre, Camille Gutt, économiste d'origine juive, est chargé de mener l'opération Gutt pour combattre l'inflation. "Gypsies") deported from Belgium chiefly to Auschwitz via the Malines [=Mechelen] Transit Camp. Dans la communauté libérale il y a le rabbin Albert Abraham Dahan depuis 1965[148] ou anciennement Floriane Chinsky, la première femme rabbin de Belgique, et rabbin de Chir Hadach, une communauté Massorti de Bruxelles (Fondatrice)[149],[150]. »[49]. Ainsi que d'autres comme la synagogue Simon et Lina Haïm et la synagogue Ahavat Shalom. Le vice-président du Consistoire Pinhas Kornfeld décrit une augmentation de la population ultra-orthodoxe et une diminution des autres populations juives. Selon certaines sources, ceux qui restent, jouèrent un rôle dans la révolte protestante[4]. Les toponymes juifs sont nombreux en Belgique. Trois principaux courants de pensée partagent ces nouveaux immigrés juifs en Belgique, à la veille de la Seconde Guerre mondiale : les Juifs orthodoxes principalement à Anvers, les sionistes (bourgeois-libéraux ou ouvriers) et les socialistes (communistes ou bundistes)[44]. L'impression offre aussi au converso Ludovicus Nonnius, un espace pour la publications de ses oeuvres médicales. En philosophie, Chaïm Perelman invente un nouveau mode de pensée connu comme l'École de Bruxelles et Leopold Flam (en) publie de nombreux livres. De plus, une large majorité (95 %) des enfants juifs d'Anvers reçoivent une éducation juive. Mais encore Paul Michel Gabriel Lévy, professeur de l'UCL, qui est à l'origine du drapeau de l'Europe[123] ou Alfred Cahen, qui devient secrétaire général de l'Union de l'Europe occidentale en 1985. Par la suite, les cercles juifs étaient associés à un domaine politique, social ou artistique, et fonctionnaient comme des « microsociétés » permettent aux Juifs de se rassembler. La Belgique connaît ainsi quatre vagues d'immigration, qui se retrouvent toutes à Bruxelles. Gérard Benguigui est président de l’Association juive d’Angoulême. Les communautés de Bruxelles, la capitale de l’État belge fédéré et d'Anvers, le centre de l’un des plus grands marchés du diamant au monde, « sont les deux pôles de la communauté juive belge », à l'image de l'histoire de leur pays binational[96]. World War, 1939-1945 --Deportations from Belgium --Registers. Ils affichent volontiers un certain détachement vis-à-vis du legs spirituel ancestral — Marie Oppenheim-Errera qui tient un journal largement consacré à ses émois esthétiques, se déclare non croyante mais nullement honteuse de sa “race” voire fière de son excellence morale, et désireuse d’élever ses enfants dans la “religion juive” après avoir été charmée par un sermon du grand-rabbin Astruc[63] — et leur volonté de s’intégrer pleinement à la nation belge prend parfois le pas sur celle de se maintenir dans leur communauté d’origine: les fils du docteurs Salomon Hymans, natif de Hollande, se marient tous deux avec des lettrées non-juives, et l’aîné Louis donne naissance au parlementaire Paul Hymans qui, bien que né d’une mère protestante, n’ayant pas été élevé dans le judaïsme, ne le pratiquant pas et ne participant pas à la vie communautaire juive, n’en demeure pas moins considéré par certains comme une figure juive marquante de l'histoire belge[64] ; il en est de même pour le milliardaire Alfred Loewenstein, fils d’un agent de change juif allemand et de la fille de son employeur, qui tient à préciser lui-même qu’il ne l’est pas[65]. Finalement, d'autres gardent un attachement au communisme, comme par exemple Ernest Mandel, principal théoricien marxiste en Belgique et de la seconde moitié du XXe siècle. Une photo rare sur la déportation des Juifs de Belgique vient d'être identifiée 2 images Ce sont les grilles visibles à l'arrière-plan qui ont permis de localiser la prise de vue. Las pour eux, Anvers ne partage pas l’esprit de tolérance qui caractérise Amsterdam, où les Juifs sont autorisés à revenir ouvertement au judaïsme: bien que l’Inquisition n’ait pas été autorisée à y ouvrir ses tribunaux, plusieurs procès en hérésie sont menés, le plus fameux ayant lieu en 1532 et vise Diogo Mendes à titre posthume car la ville d’Anvers entend confisquer ses possessions si l’enquête devait le révéler mauvais chrétien[33]. L’immigration est, à l’image des contrées dont ces Juifs proviennent, fort hétérogène: la prégnance de la tradition juive est souvent plus importante parmi les arrivants, qu’ils viennent des petites bourgades isolées ou des grandes villes, mais l’on compte aussi de nombreux révolutionnaires — qu’ils militent pour l’établissement d’un foyer national juif, luttent pour la création d’une humanité internationale et athée où tous, Juifs inclus, seraient camarades et égaux ou pour le regroupement des travailleurs autour d’une union qui garantirait le maintien de leur propre culture, yiddishophone et laïque — pour lesquels la Belgique n’est censément qu’une étape avant « l’Amérique » ; refoulés, ils choisissent pour la plupart de demeurer à Anvers qui devient le principal centre du judaïsme belge au tournant du xxe siècle[11],[44]. De chuchotis populaires en manchettes de journaux, ils sont à tout le moins soupçonnés de chercher à tirer profit des troubles quand on ne les accuse pas de pactiser avec l’ennemi — la pose de drapeaux allemands aux devantures des Grands Magasins Tietz à Bruxelles[78] et la parution en 1915 d’une tribune en faveur de l’invasion signée Fritz Norden, avocat juif et issu de l’immigration allemande, déchaînent les fantasmes[79]. survivor, followed by a question-and-answer session. Jusqu'à la fin des années 1930, à Bruxelles, beaucoup de Juifs travaillaient dans l’industrie textile et dans l’industrie du cuir (confection et vente de maroquinerie, couturiers et chapelière ). Le musée juif expose des œuvres d'artistes juifs comme celles d'Arnó Stern[99] ou de la famille d'artiste Kaliski : Sarah, Chaïm et René[100]. Or, la France, traversée comme l’Autriche par l’esprit des Lumières, a voté en 1791 l’émancipation des Juifs qui cessent d’être les membres d’un groupe toléré pour devenir des « Français de confession israélite ». David Susskind et son épouse Simone, s'investissent dans la réorganisation d'une communauté juive d'après guerre. La première médaille olympique décrochée par un Juif belge est quant à elle celle du joueur de water polo Henri CohenHenri Cohen en 1900[71]. Les principales fêtes célébrées sont Rosh ha-Shana, Yom Kippour, Soukkot, Simhat Torah, Hanoukkah, Pessah et Shavouot. ». Foulek Ringelheim publie Les juifs entre la mémoire et l’oubli et Eriek Verpale élevé par son arrière-grand-mère juive publie De rabbi en andere verhalen. Beaucoup jouèrent alors un rôle dans les mouvements de grève (comme les frères Emiel et Israël Piet Akkerman[89])[87]. Toutefois, les transports 50 et 51, qui se dirigent vers Maïdanek les 4 et 6 mars 1943, ont encore dans leurs wagons 215 et 163 Juifs de Belgique dont les photos de 160 et 115 d’entre eux ont été retrouvées. 982-28653_ (Washington, D.C. : United States Holocaust Memorial Museum, 2000-2002.). [6], Introduction. 1 Les rues des Juifs; 2 Commémoration de la Shoah; 3 Voir aussi; 4 Liens externes; 5 Références; Malvine Löwenwirth avait 18 ans lorsque la Belgique a été envahie par les troupes du IIIème Reich. De plus petites communautés de moins de 1 000 personnes sont établies à Charleroi et à Liège et de plus petites encore à Gand, Bruges, Arlon et Ostende. Liste des toponymes juifs en Belgique. Ainsi, une fois dans la ville, les réfugiés rejoignaient Cologne en traversant les campagnes, pour ensuite emprunter des embarcations sur le Rhin[32]. Après plusieurs mesures discriminatoires plaçant les Juifs en marge de la société (le coup d’envoi de ces mesures est d’ailleurs donné par le gouvernement français de Vichy au printemps 1941 : création du commissariat aux affaires juives), c’est en 1942 après la conférence de Wansee qu’est décidée l’application de la « solution finale ». Il connaît plusieurs regains en réaction à des flambées allemandes ou lors de l’affaire Dreyfus car la presse catholique belge — qui se distancie du discours racial — est anti-dreyfusarde et recourt aux mêmes clichés lorsqu’elle invente une cabale de Juifs dans la lignée des Sages de Sion, qui soutiendrait le parlementaire libéral Jan Van Rijswijck[74]. Les Juifs de Gand changent eux aussi souvent de locaux, puisqu’un Juif déclare en 1809 que la synagogue de la Waaistraat est désormais située à Minnemanssteeg, et qu’elle se retrouvera ultérieurement dans l’Abrahamstraat, la Winkelstraat puis, beaucoup plus tard, dans la Vlaanderenstraat[48]. Précision importante concernant les listes de noms de déportés : Les données d'origines ont été récupérées dans les archives du Journal Officiel consultable sur le WEB à l'adresse suivante: Certains de ces commerçants, dont les Rodriguez d'Evora, font si bien prospérer leur négoce qu’ils parviennent à intégrer complètement l'aristocratie flamande. Un tel accroissement ne va pas sans rencontrer de résistance, et l’entrée de nombreux Juifs au sein de loges maçonniques, en particulier celle de Théodore Verhaegen, est moins motivée par l’espoir d’ascension sociale que le souhait d’échapper à l’antijudaïsme ambiant[66] : Victor Tesch et Jules Bara tentent de freiner l’érection de la Grande synagogue au nom d’un libéralisme qui réprouverait la subvention des cultes tandis que d’autres parlementaires arguent de la malignité des Juifs qui feraient mauvais accueil aux chrétiens arrivés dans leurs lieux de culte[73]. "Klarsfeld l'indiqua dans la colonne réservée au convoi, par la lettre 'R' signifiant 'rescapé' ou 'E' pour 'évadé'."--P. Au total, 45 000 personnes s'identifient comme Juifs, partiellement Juifs, ont un parent juif ou font partie d'un ménage juif (sans prendre en compte leurs identifications comme Juifs ou pas). Le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), fondé en 1969, se veut la représentation de l'ensemble de la communauté juive[44]. ; 29 cm. L'histoire des Juifs en Belgique ou sur le territoire lui correspondant actuellement, est attestée du XIIIe siècle jusqu’à nos jours. Il est notamment fait état des bonnes relations entre l’évêché et les Juifs à Tongres et Tournai au ive siècle[5], d’une communauté juive à Gand dans une chronique du viiie siècle[6], de Juifs servant d’intérmédiaires commerciaux avec l’Orient pour le compte des Carolingiens, de marchands juifs en Flandre depuis les invasions normandes, d’une communauté à Huy au ixe siècle[7] et d’une disputation d’un médecin juif avec le prince-évêque Wazon à Liège au xie siècle[8]. Après l'indépendance, l'État belge nécessite des fonds, ainsi Ferdinand de Meeûs effectue un empreint à la famille Rothschild, qui livre aussi l'armement nécessaire à la défense du jeune État. Diverses vagues d’émigration accroissent la population juive au cours du XIXe siècle: de la révolution de 1848 à la guerre de 1870, l’atmosphère libérale de Bruxelles séduit nombre d’agitateurs ou dissidents politiques qui indisposent les régimes changeants de France, et de nombreux Juifs viennent trouver refuge sur le sol belge ; les divers changements qui secouent l’Allemagne encouragent aussi une immigration juive, en particulier d’académiciens empêchés par les quotas ou autres restrictions qu’ils ne rencontrent pas à l’université libre de Bruxelles ; la modernisation des techniques de taille, provoquée par la découverte en 1870 de gisements diamantifères en Afrique du Sud, couplée à l’insécurité économique des Juifs de Hollande, provoque leur afflux à Anvers dans les années 1880. Index des noms de famille juifs se trouvant dans le Dictionnaire de Généalogie et de Biographie des Juifs de Belgique. La ville devient une « plaque tournante » pour les conversos fuyant vers l'Italie ou l'Empire ottoman[4]. This 1982 Klarsfeld publication appears to be a much abridged variation on the three-volume work _Liste alphabétique des personnes, en majorité israélites, déportées par les convois partis du camp de rassemblement de Malines entre le 4 août 1942 et le 31 juillet 1944_ (Bruxelles : s.n.). Le Cercle musical juif (Joodse Muziekvereniging) créé en 1925 à Anvers fut l'un des plus populaires et organisait des concerts de la musique classique ou contemporaine et d’inspiration hébraïque avec des musiciens de premier plan[66].