Au début de la République, le Sénat demeure politiquement faible, alors que les magistrats cumulent tous les pouvoirs. Bien que chaque réunion doive se terminer à la tombée de la nuit, un sénateur peut proposer d’écourter la séance (par un diem consumere) si le débat lancé ne peut trouver d’issue avant la tombée de la nuit. Une fois ces révisions accomplies, le Sénat est réduit à 600 membres. Après ce transfert, les senatus consulta (décrets sénatoriaux ou « conseils du Sénat ») ont force de loi[5]. Après la chute de l’Empire romain d'Occident en 476, le Sénat continue de fonctionner mais en s'adaptant aux règles des Barbares jusqu’à ce qu’il soit finalement abandonné un siècle plus tard. De 1266 à 1268, la fonction de sénateur unique est confiée à l'infant espagnol Henri de Castille. J.-C. Après la fin de République romaine, l'équilibre constitutionnel du pouvoir a été transféré de sénat Empereur. Auguste, dont le but ultime est de rendre le Sénat plus aristocratique, réforme ensuite les règles qui déterminent quel individu peut devenir un sénateur. J.-C. jusqu'à la fin de l'Empire au milieu du Ve siècle apr. Commencé dès le règne d'Auguste, la réduction des pouvoirs administratif du sénat le réduit au rôle de conseil municipal de Rome. Alors que le Sénat impérial devrait avoir une large gamme de pouvoirs, il est toujours subordonné à l’empereur, et il n’a ainsi plus le prestige qu’il a eu sous la République. Alors que le dernier roi de Rome, Tarquin le Superbe, est renversé à la suite d'un coup d’État, le Sénat survit à la chute de la monarchie romaine en 509 av. Cependant, à la différence du Sénat de la République, il n’est pas politiquement indépendant. Après que l’empereur Tibère a transféré tous les pouvoirs électoraux des assemblées au Sénat[6], le Sénat élit tous les magistrats. L’empereur domine le Sénat et l'assemblée perd son prestige et finalement une grande partie de ses pouvoirs. La faveur impériale ne suffit pas. Le Sénat garde aussi le pouvoir d’élire les préteurs, les questeurs et certains consuls, mais seulement quand il a la permission de l’empereur. Afin de protéger l'ordre sénatorial les « mésalliances » sont interdites.
Progressivement le sénat « s'internationalise ». Jusqu'à présent, le contrôle de l’État revient systématiquement au Sénat lorsque la magistrature principale devient vacante. Et pour cela, on doit être le fils d’un sénateur[1]. Dès le règne de l'empereur Claude (milieu du Ier siècle), des non-italiens sont nommés au sénat (Claude, né à Lyon, y fait entrer des chefs gaulois). Dernière modification de cette page le 3 mai 2020 à 22:39. Progressivement le Sénat cesse d'être la cour de justice suprême de l'empire romain. À ses pieds il porte des brodequins rouges comportant un double laçage. Cependant la Bretagne (actuelle Angleterre) et la Sardaigne ne fournissent pas de sénateurs ; le premier sénateur égyptien est nommé sous l'empereur Septime Sévère. Haut-Empire romain. Si en théorie le Sénat ne dispose que de pouvoirs limités, son prestige lui permet de jouer un rôle de première importance dans la gestion des affaires quotidiennes. En plus, chaque empereur choisit un questeur pour le rôle de ab actis senatus[4].
Royauté romaine753 – 509 av. Sous le principat, le Sénat semble détenir plus de pouvoir qu’il n’en a eu jusqu’alors, mais à la différence du Sénat de la République, il n’est plus politiquement indépendant. Pour que la session ait lieu, il faut un nombre minimum de sénateurs : le quorum (similaire au quorum moderne). Pour un crime grave, un plébéien peut être condamné à mort alors qu'un sénateur est puni de l'exil et de la confiscation de ses biens. Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires. Le magistrat qui préside commence souvent chaque réunion par un discours et laisse ensuite la parole aux sénateurs qui discutent de chaque problème. Sous la monarchie, et selon ce qu'indique Cicéron, le Sénat n'a qu'un rôle consultatif.
Il peut aussi instruire des cas, spécialement la trahison, mais seulement avec l’autorisation de l’empereur. Le quart de ces terres doit être situé en Italie. Après que Rome est reprise par l’armée impériale byzantine, le Sénat est restauré, bien qu’il ne récupère aucun de ses anciens pouvoirs. Les règles et procédures du Sénat romain sont à la fois complexes et très anciennes. Le Sénat est alors formé des représentants (patres) des premières familles romaines appelées gentes. Quand l’empereur Dioclétien affirme le droit de l’empereur de prendre le pouvoir sans le consentement théorique du Sénat, ce dernier perd son statut de dépôt du pouvoir suprême. Depuis le règne de l'empereur Tibère de 14 à 37, le sénat remplace les comices. République romaine509 – 27 av. S'attribuant les fonctions de censeurAuguste réduit leur nombre à 600. La plupart des réunions du Sénat sont présidées par l’empereur, qui s’assoit généralement entre les deux consuls.
Ils ne sont pas soumis à la prison préventive et à la torture. Appartenir à l'ordre sénatorial est héréditaire (jusqu'à la quatrième génération), même si on n'y fait pas une carrière politique. Les sénateurs peuvent discuter d’affaires étrangères ou demander que certaines mesures soient prises par le Sénat.
Le Sénat reste la dernière forteresse de la religion romaine traditionnelle face au christianisme qui se répand et essaie plusieurs fois de faciliter le retour de l’Autel de la Victoire (une première fois enlevé par Constance II) dans la Curie sénatoriale. Chaque vote prend la forme d’un « pour ou contre ».