Le 14 septembre, alors que le journal publie un appel à ses lecteurs et à ses actionnaires[38], la rubrique « Quotidienne » de Pierre Marcelle n'est pas publiée, car elle prendrait à partie certains des journalistes susnommés, « dans des termes qui n'ont pas été jugés acceptables »[39]. Romancier primé, spécialiste du numérique, Dov Alfon a également été consultant pour des séries télévisées. Cette hypothèse qui, outre la casse sociale, regrouperait en une seule main deux des trois grands quotidiens nationaux est écartée par Bruno Ledoux. En 2020, de source interne, les dettes du journal, qui reste déficitaire, se situent entre 45 et 50 millions d'euros[108]. «S'il n'existe pas de plan concret visant à accélérer la diversité sociale des journalistes de Libération, elle reste - au même titre que la féminisation des fonctions hiérarchiques - une préoccupation», assure Paul Quinio, directeur délégué de la publication. Libération devait pouvoir s’adresser à tout le monde, à des lecteurs qui ne le lisaient plus. On est obligés d’embaucher des gens opérationnels tout de suite», c’est-à-dire des diplômés d’école de journalisme. « Petites annonces et grande Histoire : les miettes de “Sandwich” à savourer », Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste, protection des sources d'information des journalistes, procès à Aix-en-Provence du viol de deux touristes belges quatre ans plus tôt à Marseille, enquête sur des faits de harcèlement et d'agressions sexuelles chez l’éditeur de jeux Ubisoft, Groupe de recherche pour une enfance différente, réclame surtout une procédure plus rapide et la même majorité sexuelle pour les homosexuels que pour les autres, novembre 1978, après seulement six numéros, dans la page d'annonce « Taules » de la revue encartée dans le numéro du 5-6 novembre 1978, Front homosexuel d'action révolutionnaire, «Libé» : Dov Alfon, nouveau directeur de la rédaction, Lire : Les patrons de la presse nationale. Pour Acrimed, une association de critique des médias, la présence de François Hollande au pouvoir est révélatrice de l'évolution du journal et montre « un quart de siècle de progressisme affiché qui, de renonciation en reniement, s’est souvent traduit, sur le papier, par maints louvoiements éditoriaux ». Fondé sous la protection de Jean-Paul Sartre et Maurice Clavel le journal paraît pour la première fois le 18 avril 1973 et reprend le nom d'un titre de presse créé en 1927 par le libertaire Jules Vignes, nom qui sera également celui d'un des journaux de la Résistance dirigé par Emmanuel d'Astier de La Vigerie. Libération est un quotidien français paraissant le matin, disponible également dans une version en ligne. Etre issu de milieu modeste et de zone rurale multiplierait les difficultés, conduisant à une forme d’autocensure qui expliquerait aussi l’homogénéité du milieu. Le journal a été transféré en début de mois par son ancien propriétaire Altice dans un fonds de dotation, une structure censée garantir l’indépendance du titre mais qui suscite depuis le début des interrogations chez les salariés. Pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up… »[49],[55]. De fait, la rédaction de Libé habite en région parisienne ou, pour les correspondants, dans des métropoles. Le 13 octobre 1982, le juge d'instruction chargé de l'enquête, Michel Salzmann, avait déjà inculpé Claude Sigala et Alain Chiapello, respectivement directeur et médecin psychiatre du centre d'éducation et un éducateur, Jean-Noël Bardy[150]. Le directeur de la publication ajoute : «Les journalistes de Libération ne sont pas d'origine populaire dans leur majorité. Malgré de nombreuses réticences internes, Bruno Ledoux insiste sur la réalisation de son projet et la nécessité de réformer en profondeur le journal, de renforcer les activités web, de fusionner les rédactions papier et web et sur la mise en place d'importantes diversifications dans le domaine d'activités multimédias autour de la marque, tout en préservant le journal papier.